Léon Blum

Premier ministre

1872-1950

 

Chef du Parti socialiste français et premier ministre de Juin 1936 à Juin 1937 dans la période dite du Front populaire, ainsi qu'entre Mars et Avril 1938.

Il entre en politique durant l'affaire Dreyfus, entre 1894 et 1906, et joue un rôle actif pour coordonner les intellectuels, et va rompre avec son mentor, Maurice Barrès. En Août 1914, Blum se retrouve chef de cabinet du socialiste Marcel Sembat. Il soutient la politique de l'union sacrée en temps de guerre. En 1919, il accède au cercle dirigeant du SFIO et tente de préserver les acquis démocratiques et républicains de Jaurès. Il est élu député de la Seine mais quitte le Conseil d'État. Blum refuse de suivre la majorité de son parti en faveur de la IIIème Internationale durant le congrès de Tours en 1920. Avec la montée de l'extrême-droite durant les années 30, Blum noue des contacts pour rapprocher socialistes et communiste dans un Front populaire opposé au fascisme. Il cofonde le Front populaire en 1935 avec Maurice Thorez. Cependant, Blum n'interviendra pas pour aider les républicains espagnols car il veut concentrer ses énergies pour régler la crise sociale et économique.

Au début de la guerre, Blum dénonce l'attitude des communistes français face au pacte germano-soviétique. Lorsque Pétain obtient les pleins pouvoirs en Juillet 1940, Blum est l'un des 80 députés de l'Assemblée nationale qui votent contre, mais ne fit aucun discours de protestation. Il reçoit une invitation de Roosevelt pour partir pour les USA, mais il entend le discours de de Gaulle à Londres et est arrêté le 15 Septembre 1940. Bluml comparait au procès de Riom comme l'un des "responsables de la défaite", selon Vichy. Il apporte son soutien à De Gaulle de sa prison tout en s'étonnant de lui voir privilégier les communistes. Déporté en Allemagne en 1943, il est libéré en 1945.

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