Marie-Josée Chombart de Lauwe

Sociologue

1923-?

Sociologue activiste et résistante française durant l'occupation de la France

Née en Bretagne de son vrai nom Marie-Josée Wilborts, elle se fait appeler "Marie-Jo" lorsqu'elle entre dans la Résistance à l'âge de 17 ans. Après la débâcle, Marie-Jo se fait estafette en livrant des massages entre résistants. Fait à noter, elle fait également des études de médecine à Rennes en 1941 et bénéficie d'une permission de l'occupant pour aller visiter ses parents en zone libre. Marie-Jo devient active dans une filière d'évasion vers l'Angleterre. Ultérieurement repérée, elle est arrêtée de retour à Rennes, de même que ses parents puis interrogée par la Gestapo parisienne. Marie-Jo est condamnée à mort, peine commuée en déportation NN (nuit et brouillard). Le train part de la gare de l'Est à Paris le 26 juillet 1943 avec sa mère Suzanne et 56 autres femmes françaises NN en wagon cellulaire pour le camp de Ravensbrück. Ce groupe de 58 femmes est placé dans le block 32 des NN, considérées comme disparues, sans lettres ni colis. Marie-Jo travaille dans l'usine Siemens du camp, et confectionne clandestinement de petits cadeaux pour soutenir ses camarades de camp. Elles furent transférées avec les autres NN le 2 mars 1945 pour Mauthausen d'où elles seront libérées le 21 avril et évacuées vers la Suisse par la Croix-Rouge internationale à la suite d'une négociation entre Himmler et le comte Folke Bernadotte pour le compte de la Croix-Rouge suédoise. Revenue des camps de la mort, par la Suisse et Annemasse, elle arrive à Paris le 1er mai 1945, puis retourne à Bréhat. Elle se reconstruit et reprend ses études de médecine. Elle se marie avec Paul-Henry Chombart de Lauwe. De leur union sont nés quatre enfants. Elle redevient militante avec la lutte contre la torture pendant la guerre d'Algérie.

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