Officier de carrière français qui était amiral de la Flotte en 1939. Il fut l'architecte de la modernisation de la marine française durant les années 30, au grand dam de l'opposition de l'Angleterre.

Durant les conférences de Washington, il se tient en garde contre l'égoisme national britannique mais fut le loyal camarade de combat au début de la guerre. Dès le 14 Juin 1940, il adresse à la flotte l'ordre de se saborder au cas où elle se trouverait en danger de tomber aux mains des Allemands. Il est furieux devant les événements de Mers-el-Kébir, et rompt tous ses liens avec les Britanniques. Il fut le secrétaire d'État à la Marine sous le gouvernement du général Pétain dès Juin 1940, il fut vice-premier ministre en Décembre. Il concéda aux Allemands des facilités militaires en Tunisie et en Syrie, mais évite la collaboration militaire d'ensemble demandée par Hitler qui exige ensuite son renvoi. D'Avril à Novembre 1942, il est le commandant en chef des forces françaises, se rapproche des anti-nazis de l'entourage de Canaris et cherche à prendre contact avec un cadre de la résistance - Emanuel d'Astier de La Vigerie.

Présent à Alger lors du débarquement allié du 8 Novembre 1942, il est arrêté par les conjurés pro-alliés puis libéré par ses troupes. Il confirme l'ordre de combattre les forces de débarquement puis conclut un armistice avec les Américains suivant l'accord secret que lui adresse le maréchal Pétain. Il se proclame haut-commissaire et dépositaire de la souveraineté française en Afrique au nom de Pétain. Il signe avec les Américains les accords Clark-Darlan. Il remet l'Afrique française aux Alliés mais sans réussir à rallier la flotte de Toulon. Il fut assasiné un mois plus tard.