Le cas de l'Espagne

Une complicité limitée

L'Espagne se retrouve entre le marteau et l'enclume lorsque éclate la Seconde Guerre mondiale. Ce pays venait tout juste de sortir d'une guerre civile qui a fait presque ¼ de million de victimes, et les traumatismes étaient encore très grands au sein de la société espagnole. L'Espagne se retrouva avec une dictature militaire dirigée par le général Franco dès l'été 1939. Ce dernier devait sa victoire en grande partie grâce à l'aide logistique et matérielle de ses alliés allemands et italiens. Le gouvernement espagnol devait maintenant réévaluer sa position diplomatique dans la nouvelle conjoncture de guerre. Il devait jauger les meilleures options pour préserver l'intérêt national de l'Espagne, et déterminer si le pays devait participer ou non au conflit.

Été 1939: Le retour de la Légion Condor en Allemagne

___________

 Nature du régime

La dictature espagnole instaurée par le général Franco n'est pas un phénomène de marcottage politique inspiré de l'exemple italien et allemand. Bien que le franquisme ait organisé un mouvement politique à saveur para-militaire (la Phalange), ainsi que plusieurs organisations de jeunesse (destinées surtout à rééduquer les orphelins de la guerre civile), il est plutôt un régime autoritaire classique centré sur la personnalité d'un caudillo (chef de guerre) et s'appuie sur les élites politiques et religieuses les plus conservatrices du pays.

  Le franquisme ne s'appuie pas sur les classes moyennes, la bureaucratie, ou les nouveaux riches – comme c'est le cas du nazisme.

 Il n'y a aucun désir de voir un parti supplanter l'État pour ensuite l'incarner – comme c'est le cas dans les fascismes italiens et allemands. Une fois la prise du pouvoir assurée sur l'ensemble du pays, Franco procède comme Staline, mais plus doucement. Il consolide son pouvoir personnel, aux détriments des éléments qui l'ont aidé à prendre le pouvoir:

  1. Il s'assure de dominer les pouvoirs législatifs et exécutifs.
  2. Contrôle l'ensemble des forces armées dont il est le généralissime.
  3. Il se départit de la Phalange comme instrument politique – le gouvernement suffit.

De telles manœuvres politiques suscitent un certain mécontentement de la part des fidèles du franquisme, mais comme le pays a été épuisé par la guerre civile, Franco peut les utiliser à des tâches d'encadrement et de reconstruction. Tout comme Staline, Franco ne veut pas être tributaire d'éléments politiques militants, car il veut incarner le pouvoir.

_______

 Conjoncture

La situation désastreuse de l'Espagne, ainsi que sa dépendance matérielle de l'Angleterre, de l'Amérique du Sud et des États-Unis l'obligeait à garder un profil bas devant les succès d'Hitler. L'intérêt national espagnol – celui du pays et du régime – oblige le pays à rester à l'écart de ce qui semble, alors, une petite guerre courte et localisée. Entre Septembre 1939 et Août 1940, ni l'Italie ou l'Allemagne nazie n'ont exercé des pressions sur le gouvernement espagnol. Cela change à partir de Septembre 1940, lorsque la Lufwaffe subit un revers durant la bataille d'Angleterre. Le 26 Septembre l'amiral Raeder explique à Hitler qu'il est urgent de régler la question méditerranéenne au cours de l'hiver. Une réussite de ce côté isolerait l'Angleterre de son empire. Hitler appuie la requête de Raeder et décide d'étudier la question avec Pétain, Mussolini et Franco.

La rencontre entre Franco et Hitler à Hendaye

Le 23 Octobre, Hitler est à Hendaye où il attend Franco. Le train du leader espagnol arrive en retard, ce qui permet à Hitler et Ribbentrop de préparer leur entretien. Hitler dit à son ministre qu'il comptait sur la collaboration de l'Espagne après avoir été échaudé durant la bataille d'Angleterre. Mais Hitler dit à Ribbentropp qu'il ne pouvait pas donner aucun engagement ferme à l'Espagne. Au milieu de l'après-midi, le train de Franco traverse la Bidassoa et arrive à Hendaye. Le leader espagnol fut acceuilli en grande pompe par Hitler. Selon son interprète, Paul Schmidt, les conversations initiales furent chaleureuses et cordiales; mais, rapidement, elles s'alourdissent à un point tel que cela a mis fin à la sympathie naturelle qui existait entre Hitler et Franco.

Hitler parla la situation allemande face à l'Angleterre. Il dit à Franco que, selon lui, l'Angleterre était "définitivement vaincue", sauf qu'elle n'est pas "disposée à reconnaître le fait". Franco, souriant et poli, n'en croit rien. Il sait qu'Hitler a reporté sine die toute opération de débarquement sur les îles britanniques à cause de son revers aérien. Le dictateur espagnol est informé de par son ambassadeur à Washington de la plus grande réceptivité américaine aux doléances britanniques, suite au succès de la bataille d'Angleterre.

Gibraltar

Le ton entre les deux leaders va changer lorsqu'il sera question de Gibraltar. Si les Britanniques pouvaient en être chassés, la Méditérannée serait embouteillée et tout le Moyen-Orient isolé. Gibraltar devait être prise, non seulement à cause de son importance géographique, mais parce que cette possession britannique abritait un port naval qui était le plus important carénage où la Royal Navy pouvait entretenir leurs navires de guerre dans toute la Méditérannée. Hitler propose à Franco de conclure une alliance militaire immédiate et d'entrer en guerre contre l'Angleterre en 1941. L'Espagne pourrait permettre à la Wehrmarcht de se déplacer librement  pour encercler la possessions britannique, avec le soutien logistique de l'armée espagnole. La place forte serait assiégée par les mêmes équipes spéciales de parachutistes qui ont pris le fort d'Eben Emael, près de Liège. Par la suite, Hitler offrira Gibraltar à l'Espagne.

La porte d'entrée de la Méditérannée..On distingue la côte marocaine

Franco écouta attentivement le furhrer. Selon Schmidt, il n'était pas facile de percevoir la réaction du leader espagnol aux demandes d'Hitler. Puis, Franco se montrer hésitant. Il dit à Hitler que la situation alimentaire de l'Espagne était mauvaise, car le pays avait besoin de blé. Il demanda à Hitler si l'Allemagne pouvait lui en fournir. Il savait qu'Hitler ne pouvait pas nourrir l'Espagne. Franco dit, lancinant, que l'armée espagnole n'avait pas une artillerie moderne pour assiéger Gibraltar. Par la suite, Franco parla de l'orgueuil national: l'Espagne accepterait mal de se faire offrir Gibraltar en cadeau après sa conquête par des soldats étranger. Il voulait que la forteresse soit enlevée par les soldats espagnols.

Franco laissa entendre à Hitler que Gibraltar pourrait servir de point de départ à une occupation du littoral de l'Afrique du Nord. Franco parlait si lentement qu'il mit Hitler sur les nerfs. Le furhrer essaya à maintes reprises de lui arracher un appui militaire direct, mais il ne réussit pas. L'Allemagne nazie ne conclua que des accords de coopération très partiels, suffisants pour rester dans les bonnes grâces d'Hitler, mais insuffisants pour s'attirer les foudres de l'Angleterre et, ultérieurement, des Etats-Unis. Hitler s'était gagné une complicité de l'Espagne, mais pas l'appui militaire direct qu'il recherchait. Les pourparlers de Hendaye furent interrompus.

__________

 Précarité espagnole

Avec le recul du temps, il faut avouer que l'attitude de Franco était habile, car il a réévalué l'intérêt national de son pays épuisé avant toute autre considération diplomatique ou idéologique. Un certain nombre de facteurs ont influé sur la décision de l'Espagne de tenir ses partenaires de l'Axe à bouts de bras:

  La débacle française -  La défaite de l'armée française en sept semaines avait permis à la Wehrmarcht d'atteindre la frontière espagnole. Si Franco s'était opposé ouvertement aux desseins d'Hitler sur le continent, les Allemands auraient sûrement envahi l'Espagne.

  Le pays épuisé - L'Espagne se relève tout juste d'une guerre civile, et elle est occupée à panser ses propres plaies. Elle ne veut pas d'une nouvelle guerre.

 Une armée faible - L'armée espagnole n'est pas assez forte pour défendre son propre territoire en cas d'invasion; encore moins pour participer à une guerre européenne.

 L'attitude américaine - L'Espagne dépend de l'hémisphère américain pour s'approvisionner en biens et denrées. Le gouvernement espagnol ne peut pas s'aliéner l'administration Roosevelt en s'affichant trop ouvertement aux côtés de l'Axe.

En gros, l'Espagne répugnait à toute idée de guerre européenne, parce qu'elle était toujours le prix le plus coûteux d'un avoir trop incertain. De surcroît, aux yeux du régime franquiste, la guerre avait débuté contre son intérêt et son désir. Sa position diplomatique était d'adopter vis-à-vis de l'Allemagne nazie une attitude de complicité amicale, qui offrait des avantages immédiats - entre autres, de lui éviter l'occupation militaire - et qui lui ménagerait pour plus tard une position à son avantage. Une telle réévaluation du comportement de l'Espagne exigeait une politique à la fois souple et subtile. Son artisan fut le ministre des Affaires étrangères Seranno Suner. Peu avant la rencontre de Hendaye, Franco l'envoie à Berlin pour sonder les intentions allemandes. Bien que le gouvernement franquiste ait affiché officiellement une sympathie anti-nazie pour l'opinion publique occidentale, une bande d'archive d'actualité cinématographique - interdite de diffusion en Espagne jusqu'en 1989 - illustre la sympathie de l'Espagne pour le régime nazi (ci-bas).

Suner: sceptique quant à la collaboration active avec l'Allemagne

Ribbentrop le trouve un peu rébarbatif, et ne parvient pas à le cerner personellement. Néanmoins, les conversations permettent d'établir des connivences d'intérêt de base. Puis, vient la rencontre de Hendaye si décevante. Suner est par la suite invité par Hitler le 18 Novembre 1940 à Bertchestgaden. Le furhrer lui dit qu'il a l'intention de fermer la Méditérannée "rapidement" et qu'il avait même "obtenu" l'accord de Franco. Suner ne se laisse pas surprendre car il connaît le dossier. Il navigue adroitement devant Hitler en lui répondant: L'obstruction du détroit occidental s'impose, et vite. Mais c'est un honneur qui revient à l'Espagne, comme il lui appartient également de veiller au respect et à la défense des Canaries - ce serait fâcheux si les Britanniques y établissent des bases.

 Hitler dit à Suner de ne pas s'inquiéter pour l'approvisionnement de son pays en vivres: pour ce qui est des ennuis économiques que vous invoquez pour différer la question, je dois dire que la situation de l'Espagne à cet égard n'a rien à gagner à tout ajournement de son entrée en guerre. Au contraire, une terminaison rapide du conflit l'améliorerait presque instantanément. Je suis le maître militaire du continent. Je dispose de 186 divisions inactives pour se porter sur-le-champ à la défense de votre pays, à votre seule demande.

 Suner, qui cherche à gagner du temps, réplique que l'Espagne a besoin d'un délai de deux mois pour assurer la couverture de l'Espagne en denrées alimentaires indispensables. C'est une menterie blanche. A son retour à Madrid, Suner dit à Franco qu'il avait réussi sa mission: soit de n'accepter en aucune façon de prendre part à la guerre européenne. Il faut noter ici que personne ne connaît jusqu'à maintenant le motif ni les résultats du voyage de Suner à Berlin. Les documents espagnols n'ont pas encore été déclassifiés. La diplomatie franquiste s'est cantonnée dans une discrétion absolue, conforme à l'intérêt national.

Canaris échoue

En Décembre 1940, l'amiral Canaris arrive à Madrid. Il est le chef du Renseignement militaire allemand (Abwehr). Ce personnage mystérieux a toujours été un hispanophile. Cet individu au talent et à l'intelligence exceptionnelle avait été chargé par Hitler de transmettre à Franco le désir de l'Allemagne d'entrer en Espagne le 10 Janvier 1941 - bref d'imposer à Franco la présence allemande sur son territoire. Le leader espagnol répond que pour des raisons déjà exposées, il était impossible à l'Espagne d'entrer en guerre à "cette date". Canaris rencontra souvent Suner, et ils eurent de nombreuses conversations. Le flair intelligent du premier se mesura aux astuces et dérobades du second. Cependant, Suner était capable d'user son interlocuteurs à bavardages et palabres inutiles. A la fin Janvier 1941, c'est un Canaris excédé qui retourne à Berlin et qui convainc Hitler de ne pas perdre son temps à se gagner la coopération militaire espagnole. A cette date, le furhrer est plus concerné par les ennuis de Mussolini dans les Balkans et en Afrique du Nord que par l'hésitation de Franco.

__________

 Possibilité d'entrer en guerre?

Dans la conjoncture de 1940-41, des documents existants nous démontrent l'état de la réflexion amorcée par Franco et son régime quant à une possibilité d'aide militaire limitée aux partenaires de l'Axe. La correspondance entre Hitler et Mussolini durant cette dite-période nous révèle que l'ambassadeur allemand à Madrid, Stohrer, avait sondé Franco dès le 10 Août 1940 quant à une éventuelle coopération militaire espagnole. Son rapport envoyé à Berlin dévoile les revendications du dictateur espagnol. Ce rapport est confiné dans les archives du Département d'État américain, sous le chapitre "The Spanish Government and the Axis", en 1946:

Le gouvernement espagnol se montre disposé, sous certaines conditions, à abandonner sa position d'État non-belligérant et à entrer en guerre aux côtés de l'Allemagne et de l'Italie:

  1. Satisfaction d'un certain nombre de demandes concernant des territoires nationaux: Gibraltar, le Maroc français, les régions d'Algérie habitées par des Espagnols.
  2. L'élargissement du Rio de Oro et de la Guinée africaine.
  3. Assistance militaire et économique

Il faut, alors, se demander si ces exigences constituent, en soi, une offre d'intervention. Il est clair que l'ambassadeur allemand a voulu aller au-devant des désirs d'Hitler. Cependant, aucune source écrite nous permet d'affirmer ou même de supposer que Franco ait désiré d'aller au-devant des désirs du furhrer. La démarche de Franco depuis Septembre 1940 nous laisse supposer qu'il n'a cherché qu'à temporiser. Franco et Suner ont compris que le seul moyen d'éloigner l'Allemagne était de lui présenter un nombre élevé de conditions d'intervention qu'Hitler ne serait pas en mesure de satisfaire. Ce pari s'avéra être le bon.

Incompréhension alliée

Chose curieuse, l'attitude espagnole ne fut pas comprise par les Alliés. L'ambassadeur de France, Piétri; et celui des Etats-Unis, Hayes, cumulent les déclarations qui leur ont été données par le gouvernement espagnol, sans les interpréter ni même les comprendre. Quant à l'ambassadeur britannique, Hoare, il ne comprend pas plus où veut aller le gouvernement espagnol. Il croit que Suner ne cesse de mener une campagne en faveur de l'intervention. Il arrive ainsi à inquiéter Churchill, et notamment au moment où Canaris se rend à Madrid. Le problème, c'est qu'il ne sut pas analyser finement la démarche de Franco et Suner. Hoare pécha par excès de simplification.

L'Italie comprend

Le gouvernement italien comprend très bien les intentions espagnoles. Suner avait établi de bons rapports personnels avec Ciano. Leur méfiance commune à l'égard des excès du nazisme ainsi que leurs ambitions politiques assez semblables devaient les lier pendant plusieurs années. Mussolini, également, suit avec intérêt la "navigation difficile" de Franco, tel qu'en témoigne la correspondance diplomatique de Mussolini à Suner. Ce qui est certain, c'est que Mussolini n'a soutenu que très faiblement les demandes d'Hitler à Franco. Il ne fit aucune proposition de son côté, ne présenta aucune exigence et, lors de la rencontre de Bordighera le 12 Février 1941, il déclare à Franco: je sais combien est grande la responsabilité de décider de l'entrée en guerre d'une nation. En tout cas, vous ne pourrez la prendre que dans le moment où cette décision sera à la fois la moins onéreuse pour l'Espagne et la plus utile pour la cause commune.

Franco et Mussolini à Bordighera

Curiosité américaine

Le gouvernement espagnol ne parle pas d'un événement qui a joué un rôle important dans la décision de l'Espagne de garder le profil le plus bas possible dans la guerre: la curiosité américaine. Un officier américain, le colonel Donovan, est envoyé à Madrid comme émissaire personnel de Roosevelt auprès de Franco. Il signifia au caudillo que les Etats-Unis soutiendraient leur allié britannique tout en aidant économiquement l'Espagne. Donovan dit également, et sur un ton assez ferme malgré sa fonction, à Franco qu'il aurait intérêt à se modérer vis-à-vis Hitler. Le dictateur espagnol n'avait pas besoin de Donovan pour afficher une telle modération. Franco n'en n'avait que faire de l'Europe allemande. Il assura l'émissaire américain que l'Espagne resterait hors du conflit. Roosevelt en est informé 24 heures plus tard.

Le comportement réaliste de l'Espagne franquiste sera confirmé au moment des premiers revers allemands importants de Stalingrad et de Tunisie. Le gouvernement espagnol écarte ses éléments favorisant une coopération ouverte avec l'Axe et adopte une position plus ouverte, quoique modérée, en faveur de la Grande Alliance.

___________

 Participer sans vraiment participer

Le 26 Février 1941, Franco prit la décision officielle de ne pas participer à la guerre européenne. Il rendit ainsi un immense service aux Alliés et au peuple espagnol. Il restait, cependant, à tempérer la déception parfois teintée de grogne de l'Allemagne nazie, ainsi que de celle de certains militants et notables espagnols. L'opportunité se présente lorsque Hitler envahit l'URSS en Juin 1941. Franco approuva la formation d'une unité de volontaires désireux d'aller combattre en Russie aux côtés de l'Allemagne. Les militants radicaux de la première heure qui avaient survécu à la Guerre civile et qui étaient plutôt marginalisés socialement répondirent avec enthousiasme à cette invitation d'aller, de nouveau, "casser du rouge". Pour Franco, c'était une aubaine:

  • L'initiative a beaucoup plu à Hitler, qui accepte même d'habiller et d'équiper les volontaires.

  • Elle permet à Franco de se débarasser de radicaux encombrants potentiellement menaçants.
  • _

    La division Azul, avant son départ pour le front de l'Est — Soldats espagnols sur le front de Léningrad en 1942

    Les volontaires sont si nombreux qu'une division fut formée: la Division Azul. Elle est incorporée dans la Wehrmarcht comme la 250ème Division de volontaires étrangers d'infanterie. Elle participera à de nombreux combats dans la région de Léningrad, et subira de nombreuses pertes en tués et en prisonniers. A l'automne 1943, elle est retirée du front, et 3 régiments retournent en Espagne au printemps 1944. Quant au reste de la division, elle ne reviendra pas. Les volontaires espagnols de la Division Azul faits prisonniers croupiront dans les geoles soviétiques; seulement 470 d'entre eux seront rapatriés à Barcelone en 1956

    _______________________

    © JPA Sites, 2012