Officier de carrière allemand qui fut nommé chef de la Reichwehr par le maréchal Hindenburg en Février 1934.

Pour les historiens contemporains, Fristch est une grande énigme car peu de document existent sur lui et à peu près pas de photographies de ce dernier. C'est un rhénan fils d'une famille de classe moyenne. Il reçut une éducation stricte et vécut une enfance relativement isolée. Il était studieux et aimait l'effort dans le travail. Formé dans l'excellent système impérial d'avant 1914, il était un modèle de professionalisme: pur et simple et pas égoiste. Sa popularité et son autorité n'avaient d'égal que ceux du général Von Seeckt. Instruit à la fois à Oxford et à la Kreigsacademie d'avant 1914, il fut un très bon officier d'État-major durant la Première Guerre mondiale pour le compte du vénérable général Von der Goltz. Arrogant, efficace et très confiant, il avait tous les tics et travers de l'officier d'État-major prussien conventionnel qui se sentait supérieur aux autres. En 1924, il fut nommé au bureau du personnel de la Reichwehr puis nommé commandant allemand en Prusse orientale. Il occupera cette même fonction dans le district militaire de Berlin en Octobre 1932.

Avec l'arrivée au pouvoir des nazis, Fritsch n'éprouvait pas de sympathie ni pour Hitler ou pour le national-socialisme. Il faisait souvent des remarques cyniques à l'égard des nazis, souvent en compagnie de l'historien américain William Shirer. Hitler et Fritsch ne brassaient aucune affaire ensemble. Fritsch n'avait pas un accès à Hitler, et lorsqu'il devait le rencontrer il était accompagné du général Blomberg qui le protégeait. Mais leurs rapports étaient corrects sans plus. Hitler disait de Fritsch qu'il était le plus incorruptible de tous les Britanniques, et Fritsch rétorquait qu'Hitler était le patron de l'Allemagne pour le mieux ou le pire. Les rapports entre Fritsch et Blomberg étaient tendus mais cela ne les empêchaient pas de travailler ensemble. Lorsque Hitler créea l'OKW, Fritsch se retira. Lors de l'entrée en guerre contre la Pologne, il commandait le 12^ème Régiment d'artillerie. Il fut tué devant Varsovie dans des circonstances qui demeurent nébuleuses.

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