Empereur du Japon depuis 1926. Il couvre de son autorité absolue l'expantionisme du clan militaire qui, depuis, 1932, a porté le Japon à l'occupation de la Manchourie et à l'attaque de la Chine, en vue d'en faire un protectorat économique.

En 1939, sa cour impériale fait rejeter l'alliance inconditionnelle proposée par l'Allemagne et en Juin 1940, le prince Konoye, est nommé chef du gouvernement. Il laisse Konoye négocier un arrangement avec l'URSS et un autre avec l'Allemagne, tout en bricolant un accomodement avec les Etats-Unis. Mais au fur et à mesure que la guerre progresse il se voit isolé dans son palais et laisse toute la clique militaire diriger les opérations. Il lui faudra attendre jusqu'en Juin 1944 - après la chute de Saipan - pour qu'il reprenne la direction réelle du Conseil suprême de la guerre après avoir renvoyé le général Tojo. Un an plus tard, il fit des propositions de paix par l'intermédiaire de son ambassadeur à Moscou. Le 14 Août 1945, après le choc des deux bombes atomiques, il imposa en deux réunions de cabinet, l'acceptation de la capitulation exigée par les Etats-Unis.

Le 15 Août, il annonce lui-même la capitulation à son peuple par un disque pré-enregistré. Il résista politiquement à la vague de mutineries militaristes et de hara-kiri qui visent à le faire revenir sur sa décision. Après quelques hésitations, il parvint à amener le président Truman à maintenir le maintien de la dynastie impériale, mais ce dernier lui impose d'abandonner ses pouvoirs absolus et d'épurer ses militaires sous l'autorité du général MacArthur.