Officier de carrière français qui fut, en 1939, l’un des plus jeunes généraux de l’armée française. Il commanda la 14^ème Division d’infanterie en Mai 1940. Il se distingua en bloquant un moment l’avance allemande à Rethel. Avec le général Marteau de la 7^ème Division légère mécanisée, il détruisit une centaine de chars de Gudérian.

Après l’armistice, il convoqua le Conseil de guerre qui condamna à mort le général De Gaulle. Commandant supérieur des troupes en Tunisie en 1941, il est rappelé en raison de ses désaccords avec Juin. Il anima les écoles-cadres selon la formule de Vichy, ou il déploie son sens de la mise en scène. En Novembre 1942, il était commandant de la division de Montpellier et tenta de prendre le maquis dans les Corbières, à l’arrivée des Allemands. Arrêté et incarcéré à Toulouse. On le fait évader vers Londres. Puis il fit libérer l’île d’Elbe et débarqua à St-Tropez le 16 Août 1944, et avec les Américains du général Patch, libère tout l’Est et le Sud-Est de la France, de Toulon aux Vosges. Il réussit même l’amalgame des FFI et des FTP et fut le premier général français à atteindre le Rhin le 19 Novembre 1944. Il libéra totalement la haute Alsace, franchit le Rhin le 31 Mars 1945 sans autorisation américaine et avec ses moyens dérisoires. Il prit Fribourg, Ulm, Constance et Karlsruhe. Devant les populations conquises, il se comporta en souverain avec une hauteur et un faste inoui. De Gaulle l’envoya signer, pour la France, la deuxième scéance de capitulation allemande à Berlin en lui disant: De Lattre, nous ne sommes pas invités à Berlin et c’est pourquoi je vous y envoie... Le 8 Mai 1945, il entendra même une remarque désobligeante de Keitel à son égard, qu’il fera traduire: à côté d’un Français, c’est un comble, mais signera pour la France la ratification de la capitulation allemande à Berlin. Durant les années 50, il sera envoyé aux États-Unis pour persuader les Américains de subventionner leurs efforts militaires en Indochine contre le VietMihn.

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