Officier de carrière allemand qui joua un rôle figuratif dans le putsch d’Hitler en 1923.

Né d’une famille d’aristocrates, il s’intéresse très tôt à la chose militaire et va se mériter le grade de lieutenant dès 1894. Durant la Première Guerre mondiale, il est affecté au QG du général Von Bulow et participera à la prise des forts de Liège. Son rôle durant la bataille de Tannenberg lui mérite le grade de général. Ultérieurement, il se fit l’apôtre d’une guerre sous-marine à outrances. Ludendorff est un des principaux acteurs qui négocient le traité de Brest-Litovsk avec la Russie révolutionnaire. Les forces allemandes ouvant être retirées du front Est, Hindenburg et Ludendorff décident alors de planifier une vaste offensive pour le printemps 1918.

Durant l’entre-deux guerres, Ludendorff réside en Suède parce qu’il ne peut blairer les socialistes au pouvoir en Allemagne. Il est le porte-parole respecté de ceux qui croient que l’Allemagne a été poignardée dans le dos par les politiciens. Il revient en Allemagne en 1920 et va fréquenter les milieux nationalistes et les intellectuels de la mouvance conservatrice. Il participe au putsch de Kapp, puis rencontre Hitler à qui il fait initialement confiance. Impliqué dans le Putsch de la brasserie de Novembre 1923, il est acquitté, mais, bien que restant membre du parti national-socialiste, il ne pardonnera pas à Hitler de l'avoir entraîné dans ce coup d’État raté. En 1924, il est élu député au Reichstag avec l’étiquette du NSDAP. En 1925, Hitler, cherchant à le déconsidérer, le pousse à se présenter dans une élection où il sait qu'il n'a aucune chance. Résultat : avec le score de 1,1 % des voix au premier tour, Ludendorff perd l’élection présidentielle de 1925 remportée par son ancien supérieur, Hindenburg. C'est parfait confie Hitler à l'un de ses proches: Nous lui avons porté le coup de grâce. Ludendorff ne se remettra jamais de sa défaite. Ludendorff n’a jamais digéré que le président Hindenburg ait appelé Hitler à devenir chancelier (chef du gouvernement). Il lui écrira un mot dans lequel il y a la phrase suivante: Moi, je vous prédis solennellement que cet homme exécrable entraînera notre nation vers des abîmes de déshonneur. Les générations futures vous maudiront dans votre tombe pour ce que vous avez fait.

Peu avant de décéder en 1937, Ludendorff avait rejeté l’offre d’Hitler de l’élever au grade de maréchal. Néanmoins, il aura droit à des funérailles nationales.