Officier volontaire allemand qui a été impliqué dans le massacre du village français d'Oradour-sur-Glane en Juin 1944.

Après ses études secondaires, il s'enrôle dans la SS en Avril 1934. À son grand regret, sa première affectation a été celle de gardien au camp de concentration de Dachau. Lorsque la Waffen-SS commençat à s'organiser, Wiedinger se porte volontaire pour suivre une formation d'officier à l'école de Braunschweig en Mai 1935. Après avoir été certifié, il commanda un peloton de garde à Dachau, mais avec le grade de sous-lieutenant. Entreprenant et dynamique, Wiedinger est promu commandant d'une compagnie de la Division Das Reich à Ellwagen. Il va suivre une formation de pontonnier dans cette unité, puis transféré à une école de combat près de Munich. En Mai 1940, il se distingue au combat en Hollande où il est décoré.

Wiedinger est promu capitaine à l'automne 1940 et envoyé en Lituanie pour mater un foyer d'insurgés. Un an plus tard, il se retrouve à commander un bataillon de motocyclistes de reconnaissance durant l'opération Barbarossa. Wiedinger est admis à l'état-major de la Division Das Reich, puis rapatrié en Allemagne afin de servir d'instructeur à l'école de Braunschweig ou il travaillera jusqu'à l'été 1943. Il est de retour sur le front russe en Juin 1943 avec le grade de major pour commander un bataillon du régiment Germania durant la grande bataille de Koursk, où il survivra à de nombreuses mêlées confuses. Cependant,Wiedinger est blessé à la tête en Novembre 1943 et se fait offrir le commandement de la 2^ème Division blindée SS Das Reich avec le grade de lieutenant-colonel (obersturmbannfurher). Son unité est transférée en France au printemps 1944 avec pour ordre de participer à la défense des côtes normandes en cas de débarquement allié. Deux mois après le débarquement de Normandie, Wiendinger et sa division sont encerclés - avec 50,000 autres soldats réguliers allemands - dans la poche de Falaise par les troupes britanniques et polonaises. Réalisant qu'il menaçait d'être moppé par cet encerclement, Wiedinger découvre une petite faille dans le dispositif allié et parvient de rompre partiellement l'étau allié avec ses chars: 10,000 soldats allemands parviennent ainsi à s'échapper de la poche de Falaise, mais en perdant la presque totalité de leur matériel lourd. Il sera décoré de la Croix de Chevalier avec feuilles de chêne en Décembre 1944.

Wiedinger est arrêté par les Américains à Dachau, et il été très chanceux de ne pas avoir été exécuté sur-le-champ avec les autres SS au dépôt de charbon situé tout près de ce camp. Le G2 avait auparavant appris que son unité avait été impliquée dans le massacre d'Oradour-sur-Glane, en France. Il a été ipso facto été considéré comme un criminel de guerre du seul fait qu'il était même des Waffen-SS - perception fortement répandue chez les Alliés à l'époque. Wiedinger a été extradé en France pour répondre aux chefs d'accusation d'avoir participé à un massacre. A l'examen des faits présentés et fautes de preuves concrètes l'incriminant directement, Wiedinger est acquitté par le tribunal militaire de Bordeaux le 19 Juin 1951 avec la plupart de ses camarades survivants. Une fois blanchi, il collabora avec ce tribunal pour servir de témoin de la défense à l'égard des véritables responsables de ce massacre lors des audiences tenues à Bordeaux en Janvier 1953. Wiedinger aura une vie normale jusqu'à son décès.

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